Le saut de la Saisse

A la Saisse, la rivière d'Ain chute d'une quinzaine de mètres.
Des moulins figurent sur un plan vers 1756-1760 au saut de la Saisse. En 1759, les frères Louviers y établissent un martinet, détruit par un incendie en 1799. 
Alexandre de Beauffremont, propriétaire des lieux, confie alors à Noël Lemire la construction d'une forge que ce dernier acquiert le 16 juin 1807.

Forge de la SaisseMentionnée en reconstruction en avril 1842, la forge est dirigée par Guillaume-Noël Lemire en 1846 ; elle consomme 4500 stères de bois et produit 480 tonnes de fer par an.
Par acte du 13 novembre 1854, les forges de la Saisse entrent dans la société des Hauts Fourneaux, Fonderies et Forges de Franche-Comté. La production atteint 1200 tonnes de fer en 1857. Un décret présidentiel du 8 septembre 1860 autorise le maintien en activité de l'usine, qui fabrique du fer en barre ou en cercle, ainsi que de la clouterie. En 1873-1874, elle est transformée en laminoir (tôlerie anglaise) et produit 200 tonnes de tôles par mois.
Un four Martin est installé en 1899 ; à cette époque, les forges emploient 200 ouvriers.
En 1914, deux logements d'ouvriers sont construits, puis deux autres 4 ans plus tard.Centrale électrique de la Saisse

Vers 1925, suite à la crise économique qui frappe notamment la métallurgie, l'usine est convertie en centrale hydroélectrique équipée de 2 turbines et produit 13 000 kW par mois. Une seconde centrale hydroélectrique est édifiée entre 1929 et 1932, les bâtiments de la forge étant partiellement détruits.
L'usine électrique cesse de fonctionner lors de la mise en service du barrage de Vouglans vers 1970. Les bâtiments désaffectés sont rasés vers 1972-1973.

Seuls subsistent deux logements bâtis au 19e siècle et les quatre logements d'ouvriers sis au 4, 6, 8 et 10 rue des Cités.

Bibliographie :