Le couvent des Capucins

Au XVIIe siècle, Orgelet n’avait pas de couvent et devait recourir aux Capucins de Lons-le-Saunier pour assurer les sermons et les confessions du temps de Carême, de Pâques et de Noël. Le Conseil de Ville, comme le Bailliage, le clergé et les habitants, souhaitaient voir s'installer dans la ville des communautés de religieux.

Le 26 juin 1695, les Capucins de Saint-Claude informèrent le mayeur Joseph Tardy qu’un généreux bienfaiteur se proposait « de faire les frais et despenses des bâtiments » nécessaires à cet effet. Son nom, Jean François de Marnix, ne fut connu qu’en 1706 et il fallut attendre février 1716 pour que l'archevêque de Besançon, François Joseph de Grammont, donnât son agrément à « l'establissement d'un couvent de capucins » à Orgelet. Mais ceci restait subordonné à l'obtention des lettres patentes du roi Louis XV. Dans l'attente, le donateur, religieux de la royale abbaye de Saint-Claude, remit à l'échevin Jean Balthazard Varod « une somme considérable pour estre employée à quelques œuvres pieuses ».

En septembre 1717 furent acquises à ce titre des maisons au faubourg de l'Orme, la Ville donnant les terrains alentour qui furent cernés de murailles pour les clore. En 1720, les Capucins purent enfin s'installer. Jean François de Marnix fit encore procéder en 1728 par le « maistre masson Jacquier » à des amémagements et à la construction d’une chapelle.

Couvent des Capucins à Orgelet

Dès lors les Capucins — ils furent jusqu’à six — purent s'occuper à confesser, prêcher et visiter les malades à la grande satisfaction des Orgelétains. Ces religieux de l’ordre de Saint-François avaient par ailleurs, avant la Révolution, la fonction d’être pompiers et on les vit se déployer à Orgelet lors du grand incendie de 1752 avec un résultat qui marqua les esprits.

En 1790, les ordres religieux furent supprimés et le couvent fut vendu comme bien national.

Dans le cadre austère de ses caves propices à l’affinage du fromage, Jules Bel débuta en 1865 une activité artisanale qui donna quelque 50 ans plus tard le jour à la grande firme des fromageries Bel.

Bibliographie :